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1000m² habitables, Château, église, piscine, ... ce village provençal est à vendre pour 1,3 M€


Ce petit village provençal, restauré par un groupe d'amis, est en vente avec son château, son église et sa piscine

Acheté par une communauté belge à la fin des années 70 pour être restauré, le village du Vieux Bras d'Asse est à nouveau à la vente.


En moyenne, au Bras d'Asse dans les Alpes-de-Haute-Provence, le mètre carré est à 2020€. Juste au-dessus, se trouve un ancien village rénové par des Belges utopistes, il est à vendre "beaucoup moins cher".


Lorsqu'une communauté de Belges flamands un peu utopistes a acheté le village du Vieux Bras d'Asse en 1979, il ne restait plus que des ruines, perchées sur les hauteurs d'une colline des Alpes-de-Haute-Provence, près de Manosque et des champs de lavande de Valensole. "Au 19e siècle, les cinq cents habitants qui y vivaient, ont quitté le village pour le reconstruire en dessous, plus près de la rivière de l'Asse. Comme ils n'avaient pas d'argent, ils étaient partis avec les tuiles, les ardoises, les pierres d'angle, et même les fenêtres", se rappelle Mark Jonkers, copropriétaire du village.


Un village en ruine

L'idée lui vient d'acheter une maison à restaurer en France, car il passe ses vacances à bricoler, "toujours occupé". Il tombe sur le Vieux Bras d'Asse. À l'époque, le village de 1,5 hectare, avec ses 10 hectares de terrain, son église, son château et ses maisons en ruine, n'a ni eau ni électricité. Il vaut environ 300 000 francs, soit près de 170 000 euros, selon les valeurs de conversion de l'Insee.


Marc Jonkers crée une SCI (société civile immobilière) avec une vingtaine de familles amies, qu'il nomme "actionnaires". Enfants et adultes, tout le monde participe à la reconstruction, selon les méthodes traditionnelles, avec les pierres sèches trouvées sur place. Les trois fils de Marc Jonkers deviennent architectes en grandissant –"ils n'ont jamais eu d'autres vacances que là-bas." Lui-même enseigne l'architecture et fait venir ses étudiants, l'été pour des travaux pratiques : "on a appris à faire des coffrages pour y coller des galets".


Plus de 40 ans de rénovation

Son plus beau souvenir date de ces débuts, à la dure : "Quand on a mis une toiture à l'église. On a monté la tour et attaché une cloche de 35 kg, qu'on a fait sonner au-dessus de la vallée. Deux vieux messieurs du village en dessous sont venus avec leurs chiens et une bouteille de pastis pour nous donner du courage." Une anecdote qui lui rappelle que les habitants des alentours ont toujours bien accueilli ces Belges utopistes.


Marc Jonkers n'oubliera jamais les grandes tablées d'amis qui se rassemblaient au Vieux Bras d'Asse. Ni la période d'avant la rénovation, où les familles cuisinaient dans des tentes de l'armée et vivaient en caravane.


Tout est à vendre

Après 46 ans de travaux, tout le monde a vieilli, le village est à vendre. Le château compte 19 studios individuels et de quoi accueillir des groupes. L'église romane sert, elle aussi, de salle pour se retrouver. Le prix ? On ne le connaîtra pas, il est en discussion. "Au Bras d'Asse, le mètre carré coûte environ 2020 €. On est beaucoup moins chers." Pour le reprendre, des Chinois des Pays-Bas étaient intéressés.


À 84 ans, Mark Jonkers quitte son village le cœur serré : "c'était mon enfant. Il y avait toujours du travail. Il reste une grande amitié entre les actionnaires."

 
 
 

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