Les sauvages comestibles de Provence

Quelles sont les plantes sauvages comestibles dans le massif de l'Esterel ? Les réponses d'une guide de randonnée

Une randonnée en plein coeur de l'Esterel, et l'occasion de découvrir des plantes comestibles.

Maddy Polemeni propose une semaine d'exploration au cours de randonnées dans le Var et les Alpes-Maritimes. Les participants apprennent à reconnaître la flore méditerranéenne et à la cuisiner dans un cadre exceptionnel.

"Ici vous avez du thym qui est tout en fleur. C'est à cette période qu'on le ramasse pour faire des tisanes. Vous connaissiez les propriétés du thym en dehors de la cuisine ? C'est antiseptique et antitussif ! Vous faites juste infuser dans de l'eau chaude c'est très bon !"

Ces explications, Maddy Polomeni, éducatrice sportive et guide de randonnée les donne volontiers à une petite dizaine de promeneurs venus écouter ses conseils. Ce lundi, ils se sont donné rendez-vous au Col du Testanier, dans le massif de l'Esterel pour marcher, mais pas seulement.

Une roche rouge, une vue imprenable sur la mer et des odeurs de garrigue. En ce jour de printemps, la nature s'éveille et Maddy alerte les participants sur les plantes spécifiques au littoral méditerranéen.

"Dès que vous voyez quelque chose qui vous interpelle, vous n'hésitez pas, vous me demandez j'ai un petit cahier pour les curieux, si vous voulez commencer à regarder ! Il y a des plantes qui sont comestibles mais qui, côté gustatif, ne sont pas trop intéressantes" reprend Maddy.

"Je note et je prends des photos. Au fur et à mesure, j'ai le nom de la plante".

Le problème de les identifier une fois, c'est très bien, mais il faut pouvoir les reconnaître la prochaine fois. Donc je m'entraîne à reconnaître une deuxième et une troisième fois des plantes qui nous ont été signalées.

Jean-Robert Fournier

Randonneur

Il conclut : "J'accompagne des groupes dans le cadre associatif, je ne suis pas trop botaniste, c'est aujourd'hui une ouverture pour moi".

Quant à Chris Rachez, il découvre la carotte sauvage.

Un légume très fibreux, pas franchement bon au goût. "Mais en cas de survie" rappelle Maddy "s'il n'y a plus rien à manger, il y a ici de carottes sauvages."

Chris considère que les plantes comestibles sont un sujet d'avenir.

"C'est un sujet tendance, beaucoup de personnes sont intéressées par ça et ont envie de développer leur autonomie avec un petit potager, un petit jardin. Et ce qu'il y a dans la nature, il y a juste à le cueillir!"

Faire d'une pierre deux coups

Quand Maddy s'est lancée dans cette activité, elle voulait inciter les personnes à faire des randonnées. Une activité qui avait une image un peu plan-plan.

Il faut encourager les gens d'aller dans la nature, à la protéger car quand on la connaît on a plus envie de faire attention.

Maddy Polomeni, Guide

"On peut faire des choses très sympas avec la découverte de plantes sauvages comestibles, des randos apéro, monter au lever du soleil, faire des randos raclette. Les gens viennent plus pour l'activité secondaire mais au final, ils font la rando et ils prennent goût à cette activité" explique Maddy.

Cette passionnée reprend : "On a par exemple les herbes de Provence qu'on achète dans le commerce que finalement vous pouvez retrouver dans la nature. Il y a aussi des plantes qu'on connaît moins, la pimprenelle qui a un petit goût de concombre, l'immortelle qui a un goût de curry, le plantain pour faire des beignets mais qui est aussi utile quand on est piqué par une guêpe ou quand on a un aphte".

La semaine des plantes comestibles conduira les participants au cap d' Antibes, à la Croix des Gardes à Cannes, au parc naturel du San Peyre et enfin à Grasse. Bonne dégustation, et bonne randonnée !