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Var : Créer de la fraicheur en été, le graal des villes varoises


L'été, les pics de chaleur sont de plus en plus nombreux et durent de plus en plus longtemps. Des records qui deviendront sans doute bientôt la norme en raison du changement climatique. Alors, certaines communes prennent des mesures pour faire baisser le mercure. Exemple à Cuers, au nord de Toulon.


C'est une visite peu commune qui a eu lieu à Cuers (Var) : une vingtaine de personnes s'est baladée dans la ville pour étudier son urbanisme.


"Architecturalement, ce collège a sans doute pensé à beaucoup de choses, mais pour ce qui concerne la chaleur, il n'y a rien !", tranche celui qui guide le groupe.



Car le lieu est un quartier bétonné et goudronné... construit à la place d'ancien pâturages. Alors on tente de restaurer un peu de nature, avec des arbres, la meilleure façon de lutter contre la chaleur.


Réduire les îlots de chaleur

La ville de Cuers s'est lancée dans le projet "Ville basse température l'été". Le déclic s'est produit après un record de chaleur en 2022. Depuis, la commune s'est mise au travail.


On évite le plus possible le goudron sur les places de parking pour perméabiliser. Les façades, pareil, doivent être les plus claires possible pour éviter la réverbération de la chaleur.

Bernard Mouttet, maire (divers centre) de Cuers



"On a aussi végétalisé la ville avec la plantation de plus de 60 arbres en deux ans", poursuit Bernard Mouttet, le maire de cette commune de 10.000 habitants.


À Cuers, des ombrières ont été installées dans cette rue pour faire baisser la température, notamment l'été.


Un travail mené sur plusieurs fronts : des ombrières dans certaines rues étroites et des enrobés plus clairs qui font baisser la température parfois jusqu'à 15 degrés.


Objectif : limiter, voire supprimer, les îlots de chaleur. Ces derniers sont créés par "la minéralisation des centres-villes, le recours au bitume sur des zones étendues (parkings, places)...", explique Arnault Trac, chargé du déploiement de la plateforme "Plus fraîche ma ville".


"C'est une question de santé publique", poursuit Arnault Trac. "Quand on atteint des températures supérieures à 40°C en journée et que les nuits sont toujours supérieures à 25°C, pour le corps humain, ça peut être lourd."


Retours d'expériences

À Cuers, ce qui a été réalisé pour faire baisser le mercure a entraîné quelques mauvaises surprises...


"Le gros souci, ici dans le sud, c'est qu'il ne pleut quasiment pas", détaille Filipe Da Costa, directeur du centre technique de la ville de Cuers. "Du coup, on a un enrobé qui s'encrasse très vite avec la circulation, qui ne se lave pas naturellement. Certains enrobés ont désormais une couleur noire."


Des retours d'expériences précieux pour les visiteurs confrontés à des problématiques similaires. "On voit les choses qui fonctionnent, celles qui ne fonctionnent pas", répond Yohann Cappelletti, directeur général des services de la ville de Cotignac.


Car, face à l'urgence climatique, il faut accélérer pour trouver des solutions adaptées à chaque territoire.

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